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    Divama
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    Ferrera : should I stay or should I go ?

    Au risque de m’attirer les foudres de certains, commençons par une assertion : un coach qui, à moins de 40 ans, a déjà gagné un titre de D2, une Coupe de Belgique et a sauvé avec brio un club que tous les observateurs avaient largement condamné n’est pas incompétent.

    Au contraire, Yannick Ferrera a déjà démontré qu’il était capable tant de motiver une équipe de bas de classement à se surpasser que d’amener un groupe un minimum talentueux à gagner un titre. Cela démontre l’étendue de ses capacités techniques, tactiques et humaines en tant que coach.

    Ferrera se plante au Standard

    Quand on fait le bilan de quasi un an à la tête du Standard on ne peut que constater l’étendue des dégâts : pas de PO1 la saison dernière et une équipe à la dérive depuis le début de la saison actuelle. Ferrera se plante à Sclessin.
    Ce n’est pas le premier qui se plante au Standard, on se souviendra que des entraineurs du calibre de Waseige ou Boskamp s’y sont vautré de façon spectaculaire.Et, plus proche de nous, foncer droit dans le mur avec Genk n’a pas empêché Hein Vanhaezebrouck de devenir champion de Belgique quelques années plus tard avec Gand. Parfois, c’est ainsi, rien ne fonctionne comme il faudrait… Ferrera avait-il assez d’expérience pour anticiper les problèmes et pour embrasser la tâche, immense, qui l’attendait ? Non. La direction était nouvelle, le noyau était jeune, sans doute aurait-il fallu un coach très expérimenté et, surtout, routiné pour tenir le cap de cette embarcation capricieuse qu’est le Standard, surtout quand on sait qu’elle est souvent secouée par ses propres fans… quand ce n’est pas par sa propre direction.

    Le Standard plante Ferrera

    Yannick Ferrera a récupéré fin aout de l’année dernière un noyau lessivé mentalement (et tactiquement) par 4 coachs en 10 mois ! Luzon, Vukomanovic, Riga et Muslin. Surtout le dernier qui a cherché à faire jouer la moitié du noyau contre nature. Qui plus est, le groupe vient d’encaisser une déculottée phénoménale contre le FC Bruges. En même temps que Ferrera, arrivent quelques renforts à court de rythme ou de forme et à qui il faudra quelques semaines pour donner leur pleine mesure.
    Quand tout commence à aller mieux et que le club aligne un honnête 23 sur 33 tout en se qualifiant pour les demi-finales de la Coupe, on se dit que, enfin, le Standard est remis sur pieds et que le meilleur est à venir.
    C’était sans compter avec la direction qui vend coup sur coup quatre titulaires + Julien De Sart pour engager des joueurs dont, pour les meilleurs ( Kosanovic et Edmilson junior) on attend toujours qu’ils nous démontrent qu’ils sont aussi performants que leurs prédécesseurs (Teixeira et Knockaert). Pour le reste, et pour diverses raisons, Boschilia, Dompé, Valdès et Maniatis n’ont pas été en mesure de donner satisfaction autrement que ponctuellement.
    Peu importe, avec ce groupe de qualité réduite, Ferrera obtient la Coupe en se défaisant de Genk et de Bruges, tout en ratant les PO1, comme si, avec ce noyau de joueurs, il était impossible de réaliser les deux objectifs à la fois.
    C’est pourtant avec ce même noyau, auquel la direction ajoute toute une série de jeune joueurs imberbes (Cissé, Touré, Mbenza, Raman) et le sage Gillet que la saison redémarre. Les problèmes du passé, un manque flagrant de consistance dans le milieu du jeu et dans le soutien axial de l’attaquant, restent les même. Mieux, la direction du Standard revend l’unique joueur capable de marquer un but tous les deux matchs en invitant le coach à le remplacer par trois joueurs (Tetteh, Mmaee et Mbenza) qui ont, ensemble, marqué 5 buts dans toute leur vie de joueur pro !
    Et l’ont voudrait atteindre un top 3 tout en figurant bien en EL avec une telle politique sportive ?

    Le temps venu de la séparation

    Tant pour Ferrera que pour le Standard, le temps est venu pour le coach de quitter le club.

    Pour Ferrera parce que, avec la défiance envers lui qui règne dans les couloirs de Sclessin, la pièce est tronquée. C’est un coach qui doit grandir et pour cela qui doit être mis dans un minimum de bonnes conditions. Il n’a pas l’aura nécessaire pour faire taire les dissensions qui règnent dans les coulisses du club et qui lui sont forcément préjudiciables. Il se noie sous les changements de direction sportive, incapable d’imposer à Venanzi, Van Buyten et consorts une ligne de conduite stable, il subit. Et forcément les reproches pleuvent sur sa tête. Il doit partir. Mais comme il le dit lui-même : il aura appris beaucoup.

    Pour le Standard aussi, le coach doit changer. Mais alors pour un entraineur leader capable de mettre au pas les petits coqs qui déstabilisent la basse-cour rouche à coups d’égo. Un entraineur qui sera respecté et écouté par Van Buyten, Renard, et les autres. Bref, un coach à palmarès qui sera capable aussi d’apprendre à nos (trop) jeunes dirigeants comment faire mieux leur métier.
    Il va falloir dépenser beaucoup d’argent en salaire pour attirer la personne d’expérience et de talent qui viendra avec les pleins pouvoirs. Et ne pas se tromper sur ses qualités techniques, tactiques et humaines.

    Un coach providentiel ?

    Le Standard a besoin de grandir, lui aussi, et comme personne en interne n’a l’expérience nécessaire, ce sera donc du coach que cela devra venir. Et Venanzi doit être prêt à faire les sacrifices financiers nécessaires pour convaincre cet oiseau rare à venir nicher chez nous. Tout comme il devra être prêt à le soutenir inconditionnellement face aux véléités justifiées ou pas de ses conseillers et directeurs sportifs.

    Il faut donc à notre club un coach providentiel, avec un vrai palmarès qui fera se taire tous ceux, joueurs, dirigeants et… supporters, FdR en tête, qui parlent décidemment beaucoup trop.

    Cela existe-t-il, un tel coach ? Je l’espère. Car, en l’état, sans un tel homme, notre club risque bien de rester ce qu’il est aujourd’hui : un club moyen de la Jupiler League.

    #780
    El Rojo
    Bloqué

    Excellente analyse Divama. Qui replace l’église au milieu du village: oui Ferrera doit partir, oui Ferrera mérite notre respect. Quant au profil de son remplaçant, il me fait penser à Eric Gerets mais malheureusement…

    #781
    Eden
    Participant

    Oui d’accord avec toi. YF n’a pas les épaules et le cv assez large pour se faire respecter par la direction.
    Un coach moderne avec de l’expérience ne serait pas de refus.

    D’un autre côté YF avec le manque de respect flagrant qu’il fait l’objet de la part de la diréction et des supporters. Refuse d’aller au clash! Il a à chaque fois calmer le jeux. Et géré la communication parfaitement..

    Il aurait pu dire depuis longtemps “il manque de qualité dans le noyau, il manque de stabilité, on a besoin de renfort”.
    A chaque fois il détourne la pression des joueurs et de la direction, en déclarant qu’il faut travailler qu’il a du progrès, etc.

    Un autre Coach aurait voulu sauver sa peau! Et n’aurait pas hésité à mettre de la pression et aller en clash avec la direction..

    Au lieu de chercher un Coach dont la durée de vie est de maximum 2-3 ans.. Ne serait ce pas, plus intéressant de chercher un directeur sportif d’expérience? avec un projet à long terme?
    Van Buyten est là pour 2 ans comme il l’a dit. Donc sa vision du standard se réduit à 2 ans..

    Imaginons un Vercauteren comme entraineur? Il devrait se battre avec les idées de OR et Daniel? C’est eux qui doivent ramener les joueurs. Et si Vercauteren a une autre vision de mercato ou de développement des jeunes? Un nouveau clash avec un plus gros bordel? Car le boulot de Vercauteren c’est d’entrainer le noyau à disposition.

    Par contre imaginons ce même Vercauteren comme Directeur Sportif? Dans un projet à long terme? Lui qui prendrait sous son aile YF. Lui qui donnerait des conseils à BV?

    #797
    extraflop
    Participant

    Entièrement d’accord avec vous : Ferrera a fait des résultats, mérite le respect, mais a fait son temps au Standard en ne réussissant pas à y amener le petit quelque chose en plus qui fait la différence entre un club du top et un club de milieu de classement.
    Ceci dit, tout le monde en parle au passé, mais la direction n’a pas encore évoqué son départ… Il coachera même à Bruges, semble t il. Et s’il y faisait un résultat ? BV virerait il un coach qui gagne ?

    #798
    rouchebw
    Participant

    Bonne analyse globale et franchement, YF a les nefs solides face à cette direction très imprévisible! La vente de Santini est incompréhensible: le joueur était d’accord de rester, devenait un leader et pion essentiel: Quel gâchis ! DVB est une grosse déception comme dirigeant ! Et maintenant en route pour des prêts à la vicinius ou boschilla….Quel énorme gâchis !

    #813
    loupy47
    Participant

    Bonjour, je vous lis depuis longtemps et je suis supporter depuis les années 60, j’ai presque tout connu au Standard le meilleur comme le pire … Stade de Reims … l’affaire Watershei … les titres … les coupes d’Europe … la finale au Nou Camp …
    Vos analyses sont super et exactes je pense que le vrai problème est la mésentente totale entre les différents dirigeants, Bruno, OR, DVB, l’influence d’Henrotay et surtout aussi Bob Claes dont on ne parle jamais mais voilà !!??? et YF est la victime toute désignée mais cela n’ira pas nécessairement mieux en le virant. Et comme vous le dites il est très raisonnable quant à ses réactions dans la presse, bravo à lui.

    #840
    le tigre
    Participant

    Superbe analyse DIVAMA, tu exprimes tout haut par écrit ce que beaucoup pensent tout bas ! Espérons que nos décideurs te liront et entendront tes pertinentes paroles !!!

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