Aleksandar Jankovic a quitté Malines pour le Standard en septembre. Il y retourne ce week-end. En rival donc !
Tu ne crains pas l’accueil des supporters de Malines ? Ils vont peut-être te reprocher de les avoir abandonnés en pleine saison ?
Je comprendrais absolument certaines réactions négatives ! Je comprendrais même que tout le stade me siffle ! J’y retourne comme adversaire, c’est logique que le public de Malines soutienne Malines et pas Aleksandar Jankovic. Tant pis s’il y a de l’hostilité donc, je préfère retenir que je resterai un ami de ce club pour la vie, que mon départ s’est fait dans de bonnes conditions, que Malines m’a permis de rebondir après une décharge d’énergie énorme avec l’Etoile Rouge et l’équipe nationale, que je coachais en même temps. J’avais besoin de poser mes valises et mes idées dans un environnement plus calme, dans la sérénité, dans la confiance. J’ai trouvé tout ça là-bas. Malines m’a permis de faire un pas important dans ma carrière. Je vais tout faire pour gagner ce match. Pas parce que c’est Malines mais parce que c’est la compétition.
Tu comprends la frustration de Yannick Ferrera qui a qualifié le Standard pour l’Europa League et voit jouer l’équipe avec un autre coach ?
Bien sûr ! Et j’ai énormément de respect pour le boulot qu’il a abattu au Standard. Chaque entraîneur viré est déçu, c’est inévitable. Ce milieu n’est qu’un cimetière. Son C4 n’était pas très logique ? Mais le foot est fait de plein de choses illogiques. Fallait-il virer Slavo Muslin l’année dernière après seulement cinq matches ? Fallait-il virer Yannick Ferrera après le départ difficile cette année ? Jelle Van Damme est venu s’entraîner avec nous il y a quelques semaines, il m’a dit : ” J’ai eu 12 entraîneurs en cinq ans au Standard, ce n’est pas normal. ” Ferrera a choisi de rebondir directement dans un club chaleureux comme Malines, il a fait le bon choix.
Tu n’as pas du mal avec les commentaires négatifs sur ton boulot au Standard, dans les périodes où l’équipe prend peu de points ?
L’Etoile Rouge, ça te blinde un coach ! J’avoue que j’avais du mal avec ça quand j’avais 35 ans. On gagnait cinq matches d’affilée, il y avait 99 % d’avis positifs mais je me focalisais sur le petit pourcent négatif. Je me cassais la tête. A Malines, on a fait une série historique de sept victoires consécutives, et là aussi, il y avait des remarques négatives. Mais j’avais évolué entre-temps et ça me perturbait déjà beaucoup moins.
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