Le médian de 17 ans a tapé dans l’œil de Jankovic en matches amicaux.
Dans quatre jours, le Standard ouvrira sa nouvelle campagne de playoffs lors d’un déplacement au Lierse. Contrairement à la défunte campagne, les Liégeois devront prendre cette compétition avec le plus grand sérieux pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être. Aleksandar Jankovic n’aura donc pas l’opportunité de lancer de nouveaux jeunes dans la bataille, à cause d’une obligation de résultats qui pourrait déterminer son avenir personnel au terme du mois de mai.
Malgré cette présentation, le technicien serbe pourrait être tenté d’offrir du temps de jeu à Jérôme Déom . Ce médian doit, depuis le début de la saison, se contenter d’une place sur le banc lorsqu’il est repris avec l’équipe première. Mais les deux dernières sorties amicales, au Luxembourg et à Metz, ont prouvé qu’il était en droit d’ambitionner une revalorisation de son statut. Titularisé en soutien de Renaud Emond puis à côté d’Eyong Enoh, il a fait étalage de toutes ses qualités. “C’est un joueur sérieux, appliqué. Toujours très calme sur et en dehors du terrain” , décrit Lionel Vitrant, qui l’a entraîné chez les moins de dix-sept ans liégeois. “Il a également une grande aisance technique qui lui permet d’admirablement conserver son ballon, sans oublier son accélération balle au pied.”
À dix-sept ans, ce médian venu tout droit de la Province du Luxembourg est un vrai amoureux du Standard. Il faisait partie de la fameuse génération des Zinho Vanheusden, Thibaud Verlinden et Adrien Bongiovanni qui ont préféré terminer leur formation à l’étranger. Jérôme Déom a également été suivi par quelques clubs mais n’a pas spécialement cherché à entamer des négociations. “Personnellement, je ne doute pas de sa réussite car c’est un vrai amoureux du Standard. Il est prêt à mourir, à se vider de son sang sur le terrain pour prendre les trois points. Un style qu’apprécient tout particulièrement les supporters” , raconte celui qui entraîne désormais la réserve de l’Union Saint-Gilloise.
Sur un terrain, le Luxembourgeois est un hargneux, prêt à accumuler les kilomètres. Dans la vie, il est, par contre, beaucoup plus réservé, voire renfermé. C’est à ce niveau qu’il doit encore progresser car tous ceux qui le connaissent n’ont pas peur de mettre en avant sa fragilité mentale. Par exemple, il a très mal vécu son absence lors du dernier Euro disputé par les moins de dix-sept ans belges. “Cela a freiné son élan, c’est indéniable. Il s’est mis à douter et il a fallu le rassurer, lui dire d’être patient” , dit Lionel Vitrant.
La saison dernière, sa (courte) montée au jeu face à Waasland-Beveren, en playoffs 2, avait été particulièrement commentée. Certains prétendent qu’elle a servi à montrer aux parents des autres jeunes qu’il était possible de percer en équipe première. D’autres disent qu’il la doit à sa collaboration avec Christophe Henrotay. Cela a surtout permis de rassurer un garçon qui a vu sa progression freinée par l’arrivée massive de concurrents venus de l’étranger. Sans cela, peut-être aurait-il déjà fait son trou en bord de Meuse. “Il peut évoluer comme numéro huit car il a un gros moteur et sait mordre sur le ballon. Il est également adroit en soutien d’un buteur parce qu’il sait donner un bon dernier ballon ou armer une frappe lorsqu’il est en bonne position. S’il doit donner une passe à vingt mètres, je peux vous assurer qu’elle arrivera dans la bouche de son partenaire” , termine son ancien formateur.
Lire la suite sur la DH